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Typographie non apprise
Allan Haley dans Archives le 18 janvier 2010
À bien y réfléchir, l'art de la typographie n'est rien d'autre que la combinaison de trois choses simples : le souci du détail, le bon sens et l'acuité visuelle. Bien sûr, il existe des règles et des lignes directrices en matière de typographie, mais elles sont, pour la plupart, basées sur ce qui est sensé et agréable à l'œil. Apprendre à identifier les parties d'un caractère peut enrichir le vocabulaire commercial d'un concepteur, et connaître la lignée des Garamond modernes peut aider à choisir un bon renouveau moderne du caractère, mais la véritable clé du succès typographique consiste essentiellement à "transpirer les détails" et à coordonner simplement l'esprit et l'œil.
Prenons, par exemple, la règle typographique qui consiste à éviter les titres en majuscules. C'est l'une des premières règles typographiques qui figurent sur la liste des priorités d'un éducateur. C'est aussi l'une des premières règles que les graphistes professionnels enfreignent. La règle qui consiste à ne pas mettre de majuscules ne repose pourtant que sur une simple logique. Les majuscules prennent plus de place que les minuscules, jusqu'à 30 %. Les titres, les sous-titres et les citations servent à présenter de brefs blocs de texte dans un espace relativement restreint. Il est donc logique d'utiliser les lettres les moins encombrantes : les minuscules. Bien sûr, on nous explique que les "formes de mots" (composées de lettres minuscules ascendantes, descendantes et de hauteur x) nous aident à lire plus vite et que les majuscules ne créent que des rectangles comme identifiants visuels, mais le simple fait que ces petites lettres puissent contenir plus d'informations que les majuscules dans un espace donné devrait être une raison suffisante pour les utiliser.
Oh, il est utile de savoir quand utiliser un em-dash au lieu d'un en-dash ou que les "guillemets intelligents" sont préférables aux marques de pied et de pouce, mais une grande partie de ce qu'il faut pour créer une bonne typographie est simplement de prêter attention à la police de caractères.
Les points, les picas, l'interligne et le crénage ne sont que des éléments mécaniques. Les logiciels ne sont que des outils. Il faut du bon sens et un regard attentif pour créer une communication qui soit attrayante, qui ait un impact, qui attire l'attention, qui organise l'information et qui crée une ambiance - en fin de compte, en donnant vie et personnalité au mot imprimé.