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Focus Fonderie : FONTYOU

07 avril 2015 par Yves Peters

Depuis son apparition sur le marché, Fontyou fait des vagues. Cette nouvelle fonderie française donne une nouvelle dimension à la création collaborative de caractères en proposant une plateforme de co-création en ligne. Elle permet à chacun de soumettre un concept typographique à différents stades d'avancement - de l'esquisse à la vectorisation glyphs - et à l'équipe de Fontyou de l'aider à le transformer en une version numérique finie polices. Grégori Vincens a fait allusion à son projet de fonderie lorsque je l'ai rencontré pour la première fois il y a trois ans, alors que je présidais le jury de la catégorie Typographie du Club des Directeurs Artistiques de Paris. Trois ans plus tard, le PDG de Fontyou a déjà franchi l'étape Suivante : La gestion de police dans le nuage et une plateforme pour le contenu typographique.

Image d'en-tête - De gauche à droite : Valentine Proust, directrice de la création et maniaque de la typographie au sol ; Grégori Vincens, PDG et amoureux compulsif de la typographie ; Nicolas Boudriot, directeur technique et geek voyageur de la typographie.
Image d'en-tête - De gauche à droite : Valentine Proust, directrice de la création et maniaque de la typographie au sol ; Grégori Vincens, PDG et amoureux compulsif de la typographie ; Nicolas Boudriot, directeur technique et geek voyageur de la typographie.

Version originale francophone de l'interview à la fin de cet article. [lien non trouvé]

Quand avez-vous été piqué par le virus de la typographie ?

Grégori Vincens | "J'ai eu deux "déclics" dans ma jeunesse. Le premier s'est produit en 1987, alors que j'étais à l'école primaire, j'avais 11 ans. Mon grand-père m'a offert un livre sur l'invention de l'écriture intitulé "L' histoire commence à Sumer". Il m'a fait une très forte impression : les tablettes d'argile représentant des pictogrammes sumériens qui se sont progressivement transformés en écriture cunéiforme m'ont profondément fasciné. Le fait que l'invention de l'écriture marque le passage de la préhistoire à l'histoire a ajouté une dimension initiatique à ma découverte de la beauté originelle du signe et de la lettre".

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"La seconde est survenue au lycée, pendant mes études d'arts appliqués, lorsque mon professeur de graphisme m'a offert un catalogue Mecanorma. J'ai commencé à feuilleter les pages, à examiner méticuleusement, voire obsessionnellement, les représentations de l'alphabet pendant des heures, jour et nuit. Je n'ai jamais abandonné la typographie depuis, et cette relation physiologique, quasi charnelle, avec les formes de caractères continue à se développer en moi chaque jour."

À quel moment avez-vous commencé à dessiner des caractères ?

Grégori Vincens | "Je suis entré à l'École Estienne en 1994 avec la ferme intention d'apprendre le dessin de caractères, en postulant au DSAA Création de caractères de l'école. J'ai donc commencé à étudier la calligraphie en autodidacte, puis j'ai commencé à dessiner mes premiers mots, mon premier "Hamburgefonstiv". Tout cela s'est fait à la main sur du papier calque, bien sûr. La vectorisation était un objectif qui n'avait finalement que très peu d'importance pour moi. Je cherchais constamment la bonne forme, j'explorais cette nouvelle matière qui était pour moi comme un objet que je pouvais ciseler, modeler, sculpter. Cela m'a permis de constituer un dossier personnel de créations typographiques que je regarde aujourd'hui avec un sourire narquois pour sa naïveté, même s'il y avait déjà une certaine rigueur après tout."

Ce dossier m'a permis de m'inscrire à l'Atelier National de Recherche Typographique et de commencer mon apprentissage avec Franck Jalleau et Michel Derre, mes mentors "latins" qui sont devenus des amis. J'ai poursuivi mon apprentissage à l'ANRT, cette fois avec mes guides "suisses" Peter Keller, Jean Widmer et Hans Jurg Hunziker. Pendant cette période, j'ai participé au programme Erasmus qui m'a amené à la KABK à La Haye où j'ai étudié avec Peter Verheul et Fred Smeijers".

"À peine diplômée, j'ai eu l'occasion d'enseigner moi-même la typographie et le design de 1998 à 2002, à l'ESAD d'Amiens, à l'ECV - École de Communication Visuelle et à l'ESAG de Penninghen.

Logo, police de caractères sur mesure et design pour la Fondation Nicolas Hulot. © 4uatre
Logo, police de caractères sur mesure et design pour la Fondation Nicolas Hulot. © 4uatre

Caractère sur mesure pour Médiamétrie. © 4uatre
Caractère sur mesure pour Médiamétrie. © 4uatre

Police de caractères sur mesure pour SFR. © 4uatre
Police de caractères sur mesure pour SFR. © 4uatre

Quelle est la relation entre votre agence 4uatre et Fontyou ?

Grégori Vincens: "J'étais à peine sorti de l'école lorsque j'ai créé l'agence avec deux amis designers, ma passion pour la création typographique ne m'a donc jamais quitté. C'est cette culture du savoir-faire typographique qui distingue la production de 4uatre de la plupart des autres agences françaises. La puissance du signe et son inventivité sémantique, sa structure et sa simplicité restent la quête ultime pour nous et tous les designers de l'agence. Nous avons eu la chance de rencontrer des clients qui nous ont permis de nous exprimer de manière créative et typographique sur un large éventail de supports - publications, branding, motion design, packaging, numérique. De manière très organique, cela a conduit au développement de caractères personnalisés pour de grands programmes d'identité comme SFR, La Fondation Nicolas Hulot, FRAM, Promotelec, Dassault Systèmes, Médiamétrie... Cependant, Fontyou n'a aucun lien économique avec l'agence 4uatre. Ce sont deux entités bien distinctes. La seule chose qui les relie est la passion de la typographie et du signe".

Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche : Grégori Vincens évaluant des concepts typographiques ; Gia Tran (au milieu) discutant d'un projet typographique avec Jérémie Hornus (à gauche) et Valentine Proust (à droite) ; dessin de caractères ; le studio Fontyou au travail.
Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche : Grégori Vincens évaluant des concepts typographiques ; Gia Tran (au milieu) discutant d'un projet typographique avec Jérémie Hornus (à gauche) et Valentine Proust (à droite) ; dessin de caractères ; le studio Fontyou au travail.

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D'où vient l'idée de créer une fonderie de caractères ?

Grégori Vincens | "C'était mon rêve de toujours, depuis ma sortie de l'École Estienne. J'ai sans doute eu raison de ne pas me lancer tout de suite et d'attendre de mieux comprendre les habitudes et les besoins des utilisateurs quotidiens de caractères. Mes 15 années d'expérience en design m'ont permis d'observer d'abord. L'industrie typographique est très autocentrée, parfois même dogmatique et élitiste. Je ne m'intéresse guère à l'opinion des autres dessinateurs de caractères sur la création typographique, mais plutôt à ce qui intéresse les utilisateurs. C'est ce qui m'a donné l'idée de placer le designer, et non le typographe, au premier plan dans le processus de développement des caractères. C'est ainsi que j'ai créé - avec mes partenaires - Fontyou, la première fonderie de caractères collaborative opérant sur une plateforme technologique inégalée à ce jour. Après un an et demi d'activité, nous avons, grâce à une communauté de plus d'un millier d'utilisateurs, initié 1300 projets de création de caractères, finalisé et distribué plus de 330 polices dans 70 familles, co-créées par 30 designers. Je crois profondément à l'intelligence collective qui résulte de la force du nombre, surtout lorsqu'il s'agit de création artistique".

"Aujourd'hui, Fontyou est plus qu'une simple fonderie - c'est une expérience globale autour de la typographie, de son utilisation et de sa distribution. Comme toute startup qui se concentre sur l'innovation et les utilisateurs, nous continuons à développer de nouveaux outils. Nous avons intégré notre plateforme de co-création collaborative dans un écosystème plus large constitué d'un nouveau système de gestion de caractères basé sur le Cloud (encore en beta), et d'une plateforme de contenu typographique dédiée aux professionnels de la création. Chaque jour, nous continuons à rester en contact avec nos utilisateurs, notre communauté, et à observer un marché créatif en pleine mutation numérique."

Premières esquisses du concept d'Achille FY.

Impressions, corrections et développement ultérieur sur Exquise FY.

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Pouvez-vous expliquer plus en détail le fonctionnement de cette plateforme de conception collaborative ?

Grégori Vincens | "Les designers peuvent poster deux types de projets. Tout d'abord, nous avons ce que nous appelons une "idée de type" - un concept typographique, une esquisse, un ou plusieurs mots dessinés à la main, ou quelques lettres vectorisées. Ensuite, ils peuvent également soumettre un "projet typographique" - pour nous, il s'agit d'un projet typographique plus élaboré, composé d'au moins 15 caractères vectorisés. Si l'idée nous plaît, nous demandons aux dessinateurs de s'inscrire sur la plateforme et nous vérifions s'ils sont motivés pour dessiner plus de glyphs ou s'ils se sentent suffisamment sûrs d'eux pour développer l'alphabet par eux-mêmes. En fonction de leur réponse, nous les encourageons et agissons en tant que mentors et directeurs artistiques, en leur donnant des conseils et en les guidant tout au long du processus. Pour ce faire, nous utilisons des outils multi-utilisateurs innovants, tels que l'outil de dessin vectoriel en ligne, les commentaires en temps réel, etc. Les concepteurs doivent marquer chaque glyphe qu'ils publient à l'aide de l'outil "crop-glyph" pour nous permettre de suivre plus facilement leur projet au jour le jour. Lorsqu'un projet est sélectionné, nous demandons aux graphistes l'autorisation de transformer leurs fichiers en caractères numériques complets. En fonction de la quantité de travail qu'il a effectué sur le site polices , chaque co-créateur peut toucher entre 5 et 55 % de royalties sur les ventes au détail."

Le studio Fontyou au travail.
Le studio Fontyou au travail.

Que réserve l'avenir à Fontyou ?

Grégori Vincens: " Nous plaçons notre savoir-faire technologique au cœur de notre projet d'entreprise. Notre objectif est de couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur, depuis le processus créatif jusqu'à la fourniture d'outils de gestion innovants sur police pour les designers, les grandes agences et les marques internationales. La différence dans la proposition de valeur est notre approche collaborative et sociale. C'est de là que vient l'ADN de Fontyou. L'avenir de Fontyou est également international - notre développement commercial et notre marketing s'étendent de plus en plus aux deux Amériques et, bien sûr, à l'Europe. Fontyou a toujours été une entreprise technologique, mais qui étend ses activités de la conception au logiciel.

Catalogue des types de Fontyou
Catalogue des types de Fontyou

Pour conclure - je ne peux pas m'en empêcher, mais j'ai besoin de savoir. N'avez-vous jamais craint que les anglophones interprètent Fontyou comme l'autre mot en F ?

Grégori Vincens: "Notre nom a obtenu une mention honorable au Grand Prix Stratégies du design 2013, dans la catégorie Naming. C'est un nom amusant qui se prête aux jeux de mots et aux interprétations humoristiques. Ce qui compte dans le nom Fontyou, c'est le "vous". Nous sommes définitivement centrés sur l'utilisateur. Nous travaillons sur l'expérience de notre produit en utilisant des méthodes agiles de développement de logiciels (développement client/scrum), tout en écoutant les commentaires de nos utilisateurs pour mieux répondre à leurs besoins. Et nous sommes une start-up avec une attitude amusante, qui fait des choses sérieuses sans se prendre trop au sérieux, et pour qui le type doit être cool."

Version originale francophone de l'interview après l'image ci-dessous.

Catalogue des types de Fontyou
Catalogue des types de Fontyou

Comme j'ai fait l'interview en français, FontShop offre le texte original à nos lecteurs francophones. [lien non trouvé]

Comment as-tu découvert ton amour pour la typo ?

Grégori Vincens | "J'ai eu deux déclics dans ma jeunesse. Le premier en 1987 alors que j'étais au collège. J'avais 11 ans. Mon grand-père m'a offert un livre sur l'invention de l'écriture intitulé L'histoire commence à Sumer. Ce fut un choc pour moi. Les tablettes d'argile représentant les pictogrammes sumériens, transformés peu à peu en écritures cunéiformes m'ont complètement fascinés. Le fait que l'invention de l'écriture marque le passage de la préhistoire à l'Histoire a rajouté une dimension initiatique à ma découverte de la beauté originelle du signe et de la lettre."

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"Le deuxième était au lycée, lors de mes études d'Arts Appliqués, quand mon prof de graphisme m'a offert un catalogue Mecanorma. J'ai commencé à feuilleter ces pages ; j'ai observé, minutieusement, obsessionellement, pendant des heures ces abécédaires, jour et nuit. Je n'ai plus jamais quitté la typographie depuis et cette relation physiologique, quasi charnelle avec les formes des caractères continue encore chaque jour à se développer chez moi."

Quand as-tu commencé à faire du dessin de caractères toi-même ?

Grégori Vincens | "Je suis rentré à l'École Estienne en 1994, avec la ferme intention d'apprendre le dessin de caractères, donc d'intégrer le DSAA création typo de l'École. J'ai commencé à étudier la calligraphie en autodidacte, puis j'ai dessiné mes premiers mots - mes premiers "Hamburgefonstiv" - à la main évidemment, sur calque. La vectorisation n'étant qu'un aboutissement assez peu important pour moi au final. J'étais en recherche constante de la bonne forme ; je tatonnais cette nouvelle matière qui était pour moi comme un objet que je pouvais tailler, modeler, sculpter. J'ai ensuite constitué un dossier personnel de créations tyographiques, que je regarde maintenant avec un léger sourire tant il y avait de la naïveté, mais malgré tout, déjà un peu de rigueur !"

"Ce dossier m'a permis de rentrer à l'Atelier National de Recherche Typographique et de commencer mon apprentissage avec Franck Jalleau et Michel Derre, mes mentors "latins" devenus maintenant mes amis. J'ai poursuivi mon apprentissage à l'ANRT, avec cette fois-ci mes guides "suisses" Peter Keller, Jean Widmer et Hans Jurg Hunziker. Entre-temps j'ai suivi quelques mois de formation Hollandaise en Erasmus, à la KABK de La Haye avec Peter Verheul et Fred Smeijers."

"Ensuite j'ai eu la chance, alors que je finissais à peine mes études, d'enseigner à mon tour la typographie et le design de 1998 à 2002, à l'ESAD Amiens, à l'ECV - École de Communication Visuelle et à l'ESAG Penninghen."

Logo, police de caractères sur mesure et design pour la Fondation Nicolas Hulot. © 4uatre
Logo, police de caractères sur mesure et design pour la Fondation Nicolas Hulot. © 4uatre

Caractère sur mesure pour Médiamétrie. © 4uatre
Caractère sur mesure pour Médiamétrie. © 4uatre

Police de caractères sur mesure pour SFR. © 4uatre
Police de caractères sur mesure pour SFR. © 4uatre

Quelle est la relation entre ton agence 4uatre et Fontvou ?

Grégori Vincens | "Quand j'ai créé l'agence en 2002 avec deux amis designers, je sortais quasiment de l'école. Mon métier de dessinateur de caractères ne m'a jamais quitté. C'est d'ailleurs grâce à cette culture et ce savoir-faire typographique que la production de 4uatre est surement un peu différente de celle des autres agences françaises. La force du signe, son inventivité sémantique, sa structure, sa simplicité reste la quête absolue pour nous et pour tous les designers de l'agence. Nous avons eu la chance de rencontrer des clients qui nous ont laissé nous exprimer créativement et typographiquement sur différents médias : l'édition, le branding, le motion design, le packaging, le digital. C'est donc tout à fait naturellement que nous avons pu développer des polices sur mesure dans le cadre de gros programmes identitaires (SFR, La Fondation Nicolas Hulot, FRAM, Promotelec, Dassault Systèmes, Médiamétrie, ...). Fontyou n'a aucune relation capitalistique avec l'agence 4uatre. Ce sont deux sociétés distinctes dont l'actionnariat est différent. La seule chose qui les lie est la passion de la typographie et de la marque !"

Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche : Grégori Vincens évaluant des concepts typographiques ; Gia Tran (au milieu) discutant d'un projet typographique avec Jérémie Hornus (à gauche) et Valentine Proust (à droite) ; dessin de caractères ; le studio Fontyou au travail.
Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche : Grégori Vincens évaluant des concepts typographiques ; Gia Tran (au milieu) discutant d'un projet typographique avec Jérémie Hornus (à gauche) et Valentine Proust (à droite) ; dessin de caractères ; le studio Fontyou au travail.

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D'où est venue l'idée de créer une fonderie typo ?

Grégori Vincens | "En fait j'ai toujours voulu créer une fonderie typo, depuis ma sortie de l'Ecole Estienne. J'ai probalement eu raison de ne pas la monter tout de suite, et d'attendre pour comprendre d'abord les usages et les besoins de ceux qui utilisent au quotidien les caractères. C'est ce que l'expérience de 15 ans de design m'a permis d'observer. L'industrie de la typo est très centrée sur elle-même, elle est parfois dogmatique et élitiste. Ce n'est pas ce que les autres dessinateurs de caractères pensent de la création typographique qui m'intéresse ; c'est ce qu'en pensent les futurs utilisateurs. J'ai donc eu l'idée de mettre le designer, non typographe, en amont du processus de création d'un caractère, en créant avec mes associés Fontyou, la première fonderie collaborative, fonctionnant sur une plateforme technologique inédite à ce jour. En un an et demi d'activité, nous avons, grâce à une communauté de plus de 1000 personnes, initié plus de 1300 projets de caractères, finalisé et distribué plus de 330 fontes (70 familles) co-créées par 30 designers. Je crois profondément à l'intelligence collective. Nous sommes toujours plus forts à plusieurs, surtout quand il s'agit de création."

"Mais aujourd'hui Fontyou est plus qu'une fonderie, c'est une expérience globale autour de la typographie, de ses usages, de sa circulation. Comme toute startup technologique qui met l'innovation et l'utilisateur au centre de ses missions, nous continuons à développer de nouveaux outils. Nous avons donc intégré notre plateforme de co-création au sein d'un ecosystème plus large, constitué d'un outil inédit de Type Management en Cloud, encore en Bêta, et d'une plateforme de contenus typographiques dédiés aux professionnels de la création. Nous continuons donc, chaque jour, à rester au contact de nos utilisateurs, de notre communauté, et à l'écoute d'un marché de la création en pleine mutation digitale."

Premières esquisses du concept d'Achille FY.

Impressions, corrections et développement ultérieur sur Exquise FY.

[lien non trouvé] [lien non trouvé]

Peux-tu m'expliquer comment marche le système de co-création ?

Grégori Vincens | "J'ai un texte en anglais pour cette partie. ;)"

"Les designers peuvent poster deux types de projets. Tout d'abord, nous avons ce que nous appelons une "idée de type" - un concept typographique, une esquisse, un ou plusieurs mots dessinés à la main, ou quelques lettres vectorisées. Ensuite, ils peuvent également soumettre un "projet typographique" - pour nous, il s'agit d'un projet typographique plus élaboré, composé d'au moins 15 caractères vectorisés. Si l'idée nous plaît, nous demandons aux dessinateurs de s'inscrire sur la plateforme et nous vérifions s'ils sont motivés pour dessiner plus de glyphs ou s'ils se sentent suffisamment sûrs d'eux pour développer l'alphabet par eux-mêmes. En fonction de leur réponse, nous les encourageons et jouons le rôle de mentors et de directeurs artistiques, en leur donnant des conseils et en les guidant tout au long du processus. Pour ce faire, nous utilisons des outils multi-utilisateurs innovants, tels que l'outil de dessin vectoriel en ligne, les commentaires en temps réel, etc. Les concepteurs doivent marquer chaque glyphe qu'ils publient à l'aide de l'outil "crop-glyph" pour nous permettre de suivre plus facilement leur projet au jour le jour. Lorsqu'un projet est sélectionné, nous demandons aux graphistes l'autorisation de transformer leurs fichiers en caractères numériques complets. En fonction de la quantité de travail qu'il a effectué sur le site polices , chaque co-créateur peut toucher entre 5 et 55 % de royalties sur les ventes au détail."

Le studio Fontyou au travail.
Le studio Fontyou au travail.

Quel est le futur de Fontyou ?

Grégori Vincens | "Nous mettons l'expérience typographique au cœur de notre projet d'entreprise. Notre objectif est de couvrir l'ensemble de la chaine de valeur, de la création jusqu'à la mise à disposition d'outils innovants de gestion des fontes pour les designers comme pour les grosses structures de type agence ou marques. Ce qui fait la différence de notre value proposition, c'est l'approche collaborative et sociale. L'ADN de Fontyou vient de là. Le futur de Fontyou c'est aussi l'international. Notre développement commercial et marketing s'étend de plus en plus dans des zones comme les Amériques, et bien sûr l'Europe. Fontyou a toujours été une entreprise technologique mais qui étend de plus en plus son métier, du design vers le logiciel."

Catalogue des types de Fontyou
Catalogue des types de Fontyou

Pour conclure - tu ne t'es jamais fait des soucis que le nom Fontyou peut être mal compris en anglais, par cet autre mot commençant aussi avec un "f" ?

Grégori Vincens | "Notre nom a gagné une mention au Grand Prix Stratégies du design 2013, dans la catégorie Naming. Dans Fontyou ce qui compte c'est le YOU. Nous sommes définitivement user-centric ; nous travaillons l'expérience de notre produit, selon les méthodes de développement informatique agile, (customer development/scrum) en écoutant les besoins et feedbacks de nos utilisateurs afin d'être les plus proches de leurs besoins. Et nous sommes un startup, fun, qui fait des choses sérieuses sans se prendre au sérieux, et pour qui la typo doit être cool."